Il y a peu, je découvrais le CEDAF, le centre de sauvegarde de la faune sauvage grâce à un ami FB qui y a déposé une chouette blessée recueillie sur le bord de la route.. Je voulais donc vous faire découvrir ce centre de soin animalier, car il est vrai que quand on trouve un animal “sauvage” en détresse, abandonné ou blessé, on ne sait pas toujours à qui s’adresser 😉 La semaine dernière, nous avions donc rdv avec le professeur Courreau,fondateur du CEDAF (Centre d’accueil de la faune sauvage d’Alfort) pour nous présenter le centre, son équipe et ses patients… L’ adorable professeur et toute son équipe nous ont gentiment accueilli dans leur service pour une visite guidée au milieu des nombreuses cages et cartons contenant tous les petits rescapés qui sont déposés tous les jours par les particuliers ou par les pompiers…
Le CEDAF, qu’est ce que c’est ??
C’est un centre de sauvegarde dédié exclusivement à la faune sauvage “locale”. Ce service clinique indépendant est hébergé au sein de l’école vétérinaire de Maison Alfort.Initialement crée par le professeur Courreau pour former les étudiants vétérinaires aux soins très spécifiques des animaux dits “sauvages”, le service à pris de l’ampleur au vu du nombre croissant d’animaux déposés.Désormais, les encadrants, les étudiants, mais aussi des stagiaires et des bénévoles se relaient 7/7 j pour prendre soins de leurs petits patients, dont le nombre ne cesse d’augmenter..Le Cedaf recueille et soigne énormément d’animaux dans le but de les relâcher ensuite si possible..
On trouve de tout au CEDAF: pigeons “communs”, ramiers, moineaux, mouettes, martin pêcheurs, martinets, petits ou gros rapaces, faucons, busards, chouettes hulottes, souvent heurtés par des véhicules.. Mais également de très nombreux hérissons, écureuils, chevreuils, renards, lapins sauvages, crapauds, blaireau, fouine, etc.. Bref tout animal appartenant à la faune locale et sans distinction de race, est accueilli au CEDAF pour y être soigné puis relâché.
Quand ils sont remis sur pattes et après une période de convalescence, les animaux sont remis en liberté ou placés selon leur état de santé et leur capacité de survie dans la nature. Les plus jeunes sont choyés jusqu’au sevrage et rééduqués avant d’être relâchés progressivement. On les place alors dans des centres partenaires, souvent en zone rurale pour la phase de relâchement progressif pendant laquelle ils perdent doucement l’habitude du contact avec l’homme et se familiarisent avec leur habitat naturel.
Pendant que ces petits sont nourris et chouchoutés à heures régulières par les équipes, d’autres pensionnaires en bonne voie de guérison se refont une santé dans les volières du centre avant de repartir à l’aventure ..
Que faire si je découvre un animal en détresse ?
Avant de ramasser un animal dans la nature, il faut bien s’assurer qu’il est en détresse ou en danger.. S’il a l’air calme et serein, non blessé, peut être que sa mère s’est juste absentée..Comme nous expliquait le professeur, on leur amène souvent de jeunes oiseaux, faons ou autres petits qui n’étaient finalement pas abandonnés et dont la maman n’était pas si loin mais avait dû s’éloigner pour aller chercher de la nourriture..Bien évaluer la situation avant d’agir car parfois les conséquences sont malheureuses pour le petit.(par ex les petits faons mâles sont plus difficile à relâcher car ils se familiarisent énormément à l’homme et en grandissant , pendant la période de rut, ils peuvent parfois s’en prendre à l’ homme en le considérant comme l’un de leurs adversaires.. ) Idem pour les jeunes oiseaux, avant de le déplacer, observer, y a t il un nid aux alentours? Dans quel état est il ?
La capture
Attraper un animal “sauvage” ou blessé n’est pas toujours facile. Dans ce cas là, on fait au mieux !Si c’est un petit en général, cela ne pose pas de problème, rester délicat et patient pour ne pas le blesser ou l’apeurer encore plus.Si l’animal risque de griffer ou de mordre, le recouvrir d’une serviette que l’on “jette” sur lui et le plaquer fermement et “délicatement ” à la fois au niveau des flancs. Le placer dans un carton percé de petits trous, dans une cage ou dans une boite à chat et le garder au calme dans une pièce tempérée.
Si l’animal est trop menaçant ou paraît dangereux (genre un sanglier lool ) => pompiers 18
1 ers soins :
Placer l’animal dans un carton dans la pénombre et au calme. Eventuellement lui proposer de l’eau (attention, pour les oiseaux, 1 seule goutte sur la commissure du bec pour ne pas l’asphyxier ) . Plus d’infos : www.uncs.org .. Le déposer au CEDAF.
Comment déposer un animal au Cedaf ?
Les animaux sont à déposer au local d’accueil du CEDAF, au 7 avenue du Général de Gaule à Maison Alfort, de 8h00 à 18heures, 7/7j. Dans ce local, il y a des cages et boites prévues pour chaque type d’animaux. On peut aussi laisser l’animal dans son carton s’il est bien fermé, aéré avec un petit bol d’eau à disposition.Remplir un dossier “clinique”et le déposer sur le carton du petit protégé.Les équipes du CEDAF, qui sont très occupées à soigner tous leurs pensionnaires passent régulièrement dans ce local récupérer le nouveaux arrivants.
Le CEDAF recueille les animaux de la faune sauvage uniquement, pour tous les autres animaux en détresse, les domestiques, les “exotiques” ou les nouveaux animaux de compagnies (NACS) contactez une clinique vétérinaire afin de le secourir et d’identifier l’animal grâce à un lecteur de puce .
– clinique spécialisée NAC à Paris ( lapins, furets, cochons d’inde, rats, hamster etc : clinique advetia à Daumesnil :0144738073)
– animal en détresse, blessé, dangereux, appeler les pompiers au 18 ou urgences vétérinaires 24h sur 24 au 01.43.96.72.72
– vous n’habitez pas l’Île de France? Trouvez le site de sauvegarde le plus proche ici et contactez éventuellement la LPO pour les oiseaux.
Comment aider le Cedaf ?
Devenir bénévole :
Le fonctionnement du CEDAF repose essentiellement sur le bénévolat. En plus des étudiants de 1ère et 2 ème années qui prodiguent les soins médicaux aux “patients”, le centre a toujours besoin de bénévoles engagés, passionnés et prêt à donner de leur temps pour jouer le rôles de “soigneur”, c’est à dire pour nourrir les animaux, nettoyer leur cages et s’occuper d’eux ..Tout amoureux des animaux qui a un peu de temps à donner peut venir aider le CEDAF, envoyer un mail à contactcedaf@gmail.com ou directement sur fb en message privé : ici
Adhérer
Le CEDAF a besoin de nous car l’école vétérinaire qui l’héberge dans ses locaux n’est plus en mesure de le financer.Le centre subsiste désormais uniquement grâce aux dons des particuliers. Il est soutenu par certains sponsors comme 30 millions d’amis, Animalis ou la fondation Brigitte Bardot qui aide à améliorer les infrastructures du centre mais au vu du nombre croissant d’animaux déposés, et comme tous les soins dispensés sont gratuits, les dons sont plus que bienvenus pour continuer à soigner, nourrir, et sauver nos amis les animaux …Le professeur Courreau a également créé, avec des bénévoles, l’association Faune Alfort , notamment pour soutenir le CEDAF dans son action de sauvegarde et l’aider à obtenir des dons et des subventions. Pour devenir adhérent, envoyez une demande par mail : cedaf@vet-alfort.fr (côtisation : 10 euros)
Faire un don
Si jamais tu te sens l’âme charitable ou que tu as quelques euros à offrir pour la bonne cause voici la marche à suivre :
– Soit par paypal, ici
– Soit par chèque, à l’ordre de “FAUNE ALFORT” , envoyer à cette adresse:
Faune alfort – Bât. Letard / Ecole Vétérinaire d’Alfort / 7 avenue du Général de Gaule / 94704 Maison Alfort Cedex
Albert, mascotte du CEDAF et très fier coq à 1 aile, rescapé de messes peu orthodoxes vous remercie de votre généreuse donation 😉 Et on en profite au passage pour remercier Renan de nous avoir fait découvrir ce centre grâce à son joli sauvetage de la chouette Nyx, et un immense bravo et merci à toute l’équipe du CEDAF pour son travail au service de nos amis les animaux <3
Contact CEDAF
E-mail : contactcedaf@gmail.com
Site web : http://www.vet-alfort.fr/web/fr/33-faune-sauvage.php
Crédits photos : Peter soubbotnik
